(pt) Alternative Libertaire AL - Social, Chômage/précarité: Uni.e.s pour l'Unédic (en, fr) [traduccion automatica]
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Sábado, 18 de Janeiro de 2014 - 16:19:28 CET
Les négociations Unédic ont débuté le 17 janvier et devraient s'achever fin mars. Pour
résorber le déficit, le patronat refuse d'augmenter ses cotisations. Il aimerait rétablir
la dégressivité des indemnités, et va peser de tout son poids pour augmenter le flicage et
les objectifs de radiations de chômeurs de Pôle Emploi. Il reste quelques semaines pour se
faire entendre. ---- Le samedi 7 décembre, seules 2000 personnes ont manifesté à Paris
contre le chômage et la précarité à l'appel des quatre principales organisations de lutte
contre le chômage - Mouvement national des chômeurs précaires, Apeis, Agir ensemble contre
le Chômage !, et CGT-Chômeurs. AL en était, bien sûr, avec les CNT, la CGT, le SNU-FSU,
Solidaires, le PCF, le PG et LO. ----
Peu de participants, certes... Mais comme ils ne s'inscrivent pas dans une stratégie
d'action, ce type de rassemblement rituel est trop peu préparé en amont... et fait un
bide. Il est décidément urgent de repenser la manif comme un outil parmi d'autres dans
notre répertoire d'actions. L'enjeu, c'est de permettre le passage à un niveau supérieur
: l'action directe. Espérons que ce soit le cas en 2014.
La convention prorogée
Au mois de juin dernier, la coordination fédérale d'AL a souligné le danger que
représentait la renégociation de la convention Unédic, prévue initialement pour l'automne
2013. En fait, la bataille a été différée de plusieurs semaines. L'actuelle convention est
prorogée jusque fin mars, et on chuchote qu'elle pourrait l'être jusqu'à la fin de la
séquence électorale municipales-européennes. Pourquoi ? Parce que le gouvernement n'est
pas neutre dans cette affaire. Certes la convention Unédic est toujours une coproduction
Medef-CFDT. Mais elle nécessite également l'agrément de l'État. Or le gouvernement PS-EELV
peut difficilement se permettre d'agréer, juste avant les élections, une convention qui
sera nécessairement antisociale.
La crise et les vagues de licenciements ont creusé le déficit de l'assurance chômage. Avec
15 500 chômeurs indemnisé-e-s de plus en 2013, et encore 29 500 de plus attendus en 2014,
la dette de l'Unédic pourrait atteindre 22,3 milliards d'euros à la fin de l'année. Pour
rétablir l'équilibre, le Medef refuse toute augmentation des cotisations patronales, et
préconise le retour de la « dégressivité des allocations », une disposition active entre
1992 et 2001, selon laquelle les indemnités des chômeurs décroissaient régulièrement
jusqu'à atteindre les minima sociaux. La convention Unédic de 2001 l'a annulée, en échange
du flicage des chômeuses et chômeurs, désormais menacé-e-s de radiation s'ils refusent
deux « offres raisonnables d'emploi ».
Dans un premier temps, l'enjeu, pour le Medef, était de rétablir la dégressivité en
conservant le flicage. Cependant, vu la situation sociale explosive, il s'est montré plus
prudent dans un second temps, et envisage désormais surtout d'augmenter le flicage et les
radiations, ce qui en langage policé donne : « Il faut inciter à l'emploi ».
Occuper les agences
La situation est grave, et pressante, mais il est encore temps de se mobiliser. Il nous
semble indispensable de constituer un front large, unissant toutes les forces syndicales
et politiques opposées au gouvernement PS-EELV, et dont les organisations de
chômeurs-précaires seraient le pivot. Il est nécessaire d'informer la population des
enjeux, de mettre du monde dans la rue et, si on a accumulé suffisamment de forces pour
cela, d'occuper les agences Pôle Emploi. Mais on ne peut laisser ce mauvais coup se
préparer sans réagir.
La menace sur l'assurance-chômage est claire, mais elle ouvre une possibilité de réveiller
la contestation sociale. Celle-ci permettrait de dégager des perspectives plus radicales
: abolition du chômage par le partage du travail et la réduction des profits capitalistes,
droit de veto des salarié-e-s sur les licenciements. Ce n'est pas aux travailleuses et aux
travailleurs de payer les pots cassés du système.
Guillaume Davranche (AL Montreuil) & François Molinier (AL Paris Nord-Est)
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