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(fr) CNT-TAS - Amiante dans les carrières alluvionnaires : les préfets passent par-dessus les agents de contrôle avec l’aval de la DGT
Date
Mon, 10 Feb 2025 18:44:03 +0000
Depuis la mise en place de l’OTE, les interférences des préfets dans les
prérogatives des agents de contrôle se multiplient. On ne compte plus
les ordres et contre-ordres donnés par des préfets locaux relayés
complaisamment par notre propre hiérarchie. ---- Pourtant, lors de la
mise de l’OTE, le décret du 9 décembre 2020 était censé nous préserver
de ces atteintes directes à l’indépendance des inspecteurs en excluant
explicitement les agents de contrôle de la ligne hiérarchique des
préfets dans son article 12. Oui mais voilà, le juridique ne vaut pas
grand-chose face aux effets de structure et au zèle de nos directions.
---- Une nouvelle étape vient d’être franchie. Là où les atteintes à
l’indépendance étaient ponctuelles et cantonnées au niveau local, le
sujet de l’amiante dans les carrières alluvionnaires a cette fois mis à
jour une interférence des préfets sur le sujet, organisée au niveau
national avec l’aval de la Direction générale du travail (DGT).
De quoi s’agit-il ?
En 2012, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) a
procédé à un inventaire de la présence d’amiante environnementale dans
les carrières. Cette démarche qui a été menée en plusieurs étapes a
abouti au ciblage de 23 sites (Corse, PACA, ARA, Occitanie et Nouvelle
Aquitaine) et à la réalisation d’échantillonnage sur ces sites en 2018
et 2019. Les sites ont ensuite été classés en trois catégories : 6 sites
avec présence d’amiante avérée, 10 sites avec présence d’amiante très
probable après avis d’expert et 7 sites où le protocole utilisé n’a pas
permis à ce stade d’identifier des fibres d’amiante.
Six ans plus tard la DGPR (prévention des risques), la DGT, la DGS
(santé) et la DGCCRF ont sorti une instruction commune à destination des
préfets concernant les carrières alluvionnaires dans lesquelles un
risque d’amiante pouvait exister. Cette instruction du 22 juillet 2024
prévoit notamment que les préfets envoient aux exploitants de carrière
un courrier leur détaillant leurs obligations de prévention en qualité
d’employeur. Le courrier ne se limite pas à rappeler les mesures de
prévention, il vient aussi définir le cadre réglementaire applicable.
Le courrier précise par exemple que seule la qualification
d’intervention SS4 serait possible car les opérations SS3 concerneraient
le traitement de l’amiante au sens de l’élimination finale par retrait
ou encapsulage. Dans la mesure ou l’extraction des granulats
susceptibles d’être amiantés ne visent pas leur élimination mais leur
exploitation, la règlementationLors de mon contrôle du 07/02/2025 de
votre établissement, j’ai constaté en situation de travail 12 salariés,
vous m’avez indiqué les employer à temps partiel. J’ai constaté
l’absence de contrats de travail écrit les concernant. SS3 n’est pas
applicable.
Les agents de contrôle, dernière roue du carrosse
Vous ne rêvez pas : la DGT a bien demandé aux préfets de départements
d’informer les exploitants des carrières alluvionnaires «
pré-expertisées » et de « veiller à ce que soient mises en œuvre les
mesures de prévention au titre de la protection des travailleurs » en
passant par-dessus les agents de contrôle du secteur.
Cette instruction DGT est complétée par :
* une note complémentaire de la DGT du 24 juillet 2024 sur la
réglementation applicable et l’action attendue des services
déconcentrés. Cette note invite notamment à privilégier l’envoi de
courrier et à éviter les contrôles sur place, sauf nécessité tel que les
accidents du travail) ;
* une note complémentaire de la DRH du 2 août 2024 sur la prévention des
expositions et qui invite à limiter les expositions.
Les agent.es de contrôle sont donc informé.es a posteriori de
l’existence du problème, non pour les accompagner dans leurs
interventions sur le sujet de l’amiante dans les carrières
alluvionnaires et dans le cadre de leurs missions de contrôle, mais pour
contrôler leur exposition s’il leur arrivait de se rendre dans ces
carrières.
Il est à noter que l’organisation patronale de l’UNICEM (Union nationale
des industries de carrière et matériaux de construction) a – elle – été
informée et reçue par les 4 directions générales le 30 juillet 2024. La
DGT a donc fait le choix d’informer les employeurs avant ses propres
agent.es.
Une telle atteinte à l’indépendance est inédite. Nous ne pouvons la
laisser passer sans réagir. Les préfets n’ont pas à intervenir sur les
secteurs et prérogatives des agents de contrôle.
En région Auvergne-Rhône-Alpes, les préfets ont dans un premier temps
refusé de transmettre les courriers préparés aux exploitants dans
l’attente « d’une demande politique explicite » de la part des cabinets
des quatre directions générales. La raison de ce refus est « un manque
de préparation face aux importantes conséquences prévisibles, tant
économiques pour les carrières et le BTP, que sanitaires et sociales
s’agissant de l’exposition des consommateurs et des populations à des
produits mis sur le marché (par exemple : granulats) ou des carrières ;
manque de préparation y compris en termes de communication. »
« réunion miroir » et « échanges dynamiques » avec le patronat
« Validation politique » et « retombées économiques », les maîtres mots
sont lâchés. Or, c’est précisément pour éviter ce type de logique que
l’inspection du travail doit rester indépendante. Mais l’ingérence ne
s’arrête pas là.
La préfecture, en coordination avec le pôle T et les autres directions
de Pôle ont à nouveau rencontré l’UNICEM pour échanger sur les mesures
de prévention à mettre en œuvre.
Finalement les agent.es de contrôle sont informés a posteriori de
l’ensemble de ces démarches par le biais de mail et d’un webinaire qui
assument totalement la posture d’ingérence sur le dossier :
* les copies des courriers préfectoraux sont transmises aux agents ;a
* lors du webinaire une représentante de la DREAL en charge des
carrières qui assume sa proximité avec l’UNICEM « ce qui facilite les
échanges ». Informe les agent.es que les échanges entre l’UNICEM et la
préfecture sur l’évaluation des risques sont dynamiques, qu’un nouveau
point sera effectué fin janvier et qu’éventuellement, il sera possible
de mettre en place « une réunion miroir » avec les agent.es pour les
tenir informé.es. Elle ne manque pas de rappeler que les 6 sites
concernés par la présence d’amiante sont représentatifs des bassins
alluvionnaires de la région et que les retombées économiques
impacteraient la moitié de la production régionale ;
* les agent.es sont cantonné.es à l’envoi de courrier-type avec la
recommandation de ne pas effectuer de contrôle sur site.
A l’heure actuelle, il est très difficile d’évaluer le risque réel, la
DGT attend la mise en place d’un nouveau protocole d’évaluation par le
BGRM, le calendrier de mise en place a été décidé en préfecture.
En revanche l’indépendance des agents de contrôle est d’ores et déjà
totalement foulée aux pieds.Cet épisode vient une fois de plus illustrer
l’inanité de la fameuse indépendance en mode « système », c’est-à-dire
censément garantie par notre hiérarchie.
Amiante dans les carrières alluvionnaires _ Les préfets passent
par-dessus les agents de contrôle avec l’aval de la DGT Télécharger
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