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(fr) CNT-AIT - CNT-AIT: Notre antifascisme est radical!
Date
Sat, 8 Feb 2025 17:47:49 +0000
A propos de l'antifascisme ... ---- Si l'antifascisme est en quelque
sorte pour nous anarchistes une évidence politique et stratégique dans
le sens où l'on se retrouve à l'absolu opposé des valeurs et des moyens
déployés par le fascisme, il est également évident qu'en participant à
ce genre de rassemblement, nous devons souligner: ---- Que le fascisme
n'est pas un «accident» historique, mais une possibilité (plus brutale)
parmi les différents modes de gouvernance contribuant à maintenir en
place une élite bourgeoise et un système économique basé sur
l'exploitation. ---- Qu'il intervient toujours «par et pour le haut»
contrairement à ses prétentions «sociales» qui ne sont que promesses
électoralistes sur un terrain qui a d'ailleurs largement été déserté par
la gauche de gouvernement ou parlementariste, lui facilitant l'essor
qu'on observe.
Qu'à ce titre, nous resterons opposés aux logiques de type «front commun
républicain» qui enterrent la lutte de classe et la volonté de
transformation sociale et promeuvent l'élection d'un «moins mauvais»
pour faire barrage «au pire».
Nous sommes confrontés aujourd'hui, alors que cette année, les états
commémorent la libération des camps de concentration nazie à une
résurgence des idéologies d'extrême droite et des mouvements
nationalistes dans de nombreux pays. Pour cela, ils exploitent les
craintes liées au chômage, la baisse du pouvoir d'achat, la destruction
des services publics (hôpitaux, crèches, éducation etc...), insécurité,
immigration.
Les idées d'extrême droite dans le débat public se banalisent. Il
devient de plus en plus difficile de distinguer les propos tenus par des
partis politiques traditionnels de ceux de l'extrême droite, comme les
propos de F. Bayrou sur la soi-disant «submersion» propos qu'il a
maintenu à l'assemblée nationale sous les applaudissements du «socle
commun» et du parti néo-fasciste RN.
Pour ces organisations, la violence (verbale, physique, etc...) est un
outil privilégié pour intimider et assoir leur domination. Même si ils
essayent de se donner une image «lisse et respectable» en façade, on a
bien vu lors des dernières élections que dès qu'on gratte le vernis on
tombe sur des racistes et des personnes violentes.
De plus ces mouvements n'hésitent pas à réécrire l'histoire pour
légitimer leurs idées et leurs actions. On le voit par exemple avec des
gens comme Eric Zemmour qui réécrivent l'histoire du Pétainisme en
essayant de nous faire croire que ce n'était pas un régime antisémite.
Alors que c'est bien la police française pétainiste qui a arrêté les
femmes et les enfants juifs lors de la rafle du Vel d'Hiv! Pour nous,
être antifasciste c'est ne pas oublier ce passé terrible, pour qu'il ne
se renouvelle jamais
Ce qui nous semble grave c'est que les méthodes de l'extrême droite, qui
sont contre la liberté d'expression, commencent à contaminer les
pouvoirs publics. Ils crient à la censure mais ils sont les premiers à
la pratiquer! Nous l'avons vu ici avec l'interdiction par la préfecture
de l'Allier d'une conférence «pour une paix juste et durable en
Palestine» qui aurait dut avoir lieu le 9 décembre 2024 sur la commune
de Commentry à l'initiative de la CGT Allier. Être antifasciste pour
nous c'est lutter pour la liberté de conscience et d'expression, même si
nous ne sommes pas nécessairement d'accord.
La CNT-AIT, avec notre histoire de lutte contre le fascisme et notre
encrage dans les mouvements sociaux avons un rôle à tenir dans ce combat
sans tomber dans le piège de «front uni» ou autres balivernes qui ne
servent qu'à légitimer ceux qui créent les conditions de la montée de
l'extrême droite ici et ailleurs (partis parlementaires et états).
1- Un antifascisme radical:
La CNT-AIT cherche à comprendre les causes profondes du fascisme qui
sont situées dans les inégalités sociales, l'exploitation capitaliste,
le pouvoir autoritaire et la lutte de classe.
Le fascisme est un outil du capitalisme et de la bourgeoisie pour
diviser la classe ouvrière et maintenir son pouvoir. L'antifascisme est
donc intrinsèquement lié à la lutte des classes et par conséquent ne
peut se fondre dans un quelconque «front républicain» qui va de la
droite en passant par les partis de gauches et d'extrême gauche.
Et si on va encore plus loin à la racine, on retrouve deux autres points
fondamentaux, qui sont caractéristiques de tout régime autoritaire -
dont le fascisme n'est qu'une variante historique:
- la primauté de l'obéissance hiérarchique: pour les autoritaires, la
société doit être menée par un chef, dont l'autorité ne saurait être
remise en question.
- La communauté organique: pour les autoritaires, l'individu (tel qu'il
a émergé de la philosophie des Lumières) n'existe pas. Il n'y a pas de
libertés individuelles. Il n'y a que la communauté soudée autour de
principes identitaires (pour les fascistes ces principes sont la patrie,
la nation). Les autoritaires articulent les principes identitaires avec
la hiérarchie car ils divisent la société entre ceux qui font partie de
la communauté («nous»), qui seraient supérieurs, et les autres («eux»)
qui seraient inférieurs.
Pour nous être radicalement antifasciste c'est lutter à la racine contre
les divisions identitaires, quelles qu'elles soient. Pour nous, tout ce
qui est Humain est notre. C'est pour cela que nous rejetons toute forme
de racisme, comme toute forme de discrimination basée sur le sexe ou autre.
2. un antifascisme anti étatique
Mussolini, le fondateur du fascisme dans les années 1920, a expliqué que
«pour le fasciste, tout est dans l'État, et rien d'humain ni de
spirituel n'existe et a fortiori n'a de valeur, en dehors de l'État.»
Nos fascistes modernes pensent la même chose: ils veulent toutes et tous
un Etat fort.
Nous pensons que l'Etat opprime les aspirations des individus, au profit
de la classe dominante et de ses intérêts exclusifs. Malheur à ceux qui
osent s'opposer à l'Etat: on l'a vu avec les Gilets jaunes et la façon
dont l'Etat les a réprimés.
C'est pour cela que nous pensons que l'antifascisme ne consiste pas à
chercher à conquérir le pouvoir d'Etat, mais bien à abolir l'Etat et le
Pouvoir, pour le remplacer par un système de communes fédérées et
autogérées, en démocratie directe.
3- Un antifascisme syndicaliste:
L'organisation syndicale est au coeur de notre approche. Nous
travailleurs, nous devons nous organiser nous-mêmes pour défendre nos
intérêts et lutter contre toutes les formes d'oppressions y compris le
fascisme.
4- Un antifascisme international:
Le fascisme est un phénomène mondial. Il s'exprime sous différente
formes selon les pays mais partout il exerce ou cherche à exercer un
pouvoir totalitaire, que ce soit en Iran, en Afghanistan, en Russie, en
Argentine, en Hongrie, demain aux USA, etc. .... On insiste sur la
nécessité d'une lutte internationale, en solidarité avec les
travailleurs du monde entier. Nous prônons l'unité de tous les
travailleurs du monde entier, indépendamment de leurs origines
nationales ou ethniques, contre les divisions fomentées par la
bourgeoisie, le capital, les organisations et partis fascistes.
EN PRATIQUE:
Nous luttons contre le fascisme sous toutes ses formes, en luttant
contre les divisions identitaires qui alimentent les discours de haine
(anti-IVG, anti- migrants, anti- LGBT etc...). Nous sommes ancrés dans
nos idées syndicalistes-anarchistes, révolutionnaires et internationalistes.
Dans l'histoire les fascistes se sont servis des prolétaires et des
classes populaires pour prendre le pouvoir, en mélangeant promesses
«sociales» et arguments racistes. Mais une fois que les fascistes ont
été au pouvoir, les promesses sociales se sont envolées, ne sont restés
que les arguments racistes, et ça a mal finit pour les classes populaires.
C'est pourquoi nous nous attaquons aux causes profondes: le capitalisme
- dont le fascisme est un des visages particulièrement brutal, c'est
pourquoi nous sommes profondément engagés dans la lutte des classes;
ainsi que la lutte contre les concepts identitaires qui alimentent le
racisme qui nous divise.
CNT-AIT (Association Internationale des Travailleurs)
Texte à l'initiative de la CNT-AIT 03 (Allier), avec la participation de
la CNT-AIT Grand Ouest et CNT-AIT Paris Banlieue
Pour nous contacter: initiative03@cnt-ait.info
Liste de diffusion par mail: http://liste.cnt-ait.info
Pour recevoir sans engagement notre journal (Anarchosyndicalisme!) au
format papier nous contacter par mail. On peut aussi s'abonner, 10 €
pour un an, 20 € et plus en soutien, chèques à l'ordre de CDES à
adresser à CNT-AIT, 7 rue St Rémésy 31000 TOULOUSE
https://cnt-ait.info/2025/02/08/antifascisme-radical/
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