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(fr) Courant Alternative #347 (OCL) - Violences conjugales: une spécificité humaine! L'Homme est la seule espèce où les mâles tuent les femelles de leur espèce
Date
Thu, 6 Feb 2025 17:11:50 +0000
De quoi parle-t-on? ---- Selon Françoise Héritier, l'Homme serait à la
fois un animal comme les autres et unique en son genre, car le seul à se
tenir debout (point d'ancrage de la conscience selon la philosophie), à
avoir développé des mains préhensiles, un grand cerveau, un gosier apte
au langage. A ces caractéristiques s'en ajoute une nouvelle, l'Homme est
la seule espèce où les mâles tuent les femelles de leur espèce. Le
comportement d'agression à l'égard des femmes n'est pas un effet de la
nature animale et féroce de l'être humain, mais de ce qui fait sa
différence, qu'on l'appelle conscience, intelligence ou culture. C'est
parce qu'il pense, érige des systèmes de pensée intelligibles et
transmissibles, qu'il a construit le système validant la violence
jusqu'au meurtre à l'égard des femelles de son espèce.
Les faits : en majorité commis au domicile du couple, de la victime ou
de l'auteur, «sans préméditation, principalement avec une arme blanche
ou une arme à feu » s'y ajoutent des infanticides et pour l'année 2023,
773 femmes qui, victimes de harcèlement par conjoint ou ex, soit se sont
suicidées soit on fait des tentatives ratées. (source Miprof: mission
interministérielle pour la protection des femmes .....)
De qui parle-on?
Lorsque nous parlons de la violence, des violences exercées à l'encontre
des femmes, il ne vient à l'idée de personne de dire par qui?... Ce sont
des violences exercées par des membres de l'autre moitié sexuée de
l'Humanité. Bien sur, il peut y avoir des femmes violentes contre
d'autres femmes mais généralement ce sont des violences masculines. Le
profil type de l'auteur reste majoritairement masculin, âgé de 30 à 59
ans. La victime reste, elle, très majoritairement une femme âgée de 30 à
49 ans.
Ne parler que des victimes c'est évacuer la source de ces violences.
Tout se passe dans l'espace privé, domestique, famille, lieu de tous les
dangers de l'exploitation, de la soumission au rôle de reproductrice. La
responsabilité des auteurs de ces crimes sexuels et celle de la société
qui encourage des postures de dominants légitimes sont des évidences à
rappeler.
En France, il a été fait un choix politique de «sauver » les femmes sans
agir sur les causes fondamentales et récurrentes des agressions
masculines en perpétuant ce cliché tenace de la femme soumise, passive,
consentante et aussi de femmes au destin fatal conditionné par leur sexe
biologique. Françoise Dolto (célèbre spécialiste de l'enfance)
n'a-t-elle pas parlé de la petite fille comme d'un être potentiellement
violable ?
Pourquoi?
Le refus de la séparation et la dispute au sein du couple demeurent les
principaux mobiles du passage à l'acte. En Europe, et surtout en France,
les thèses explicatives de cette violence sont dominées par des
explications psychologiques et psychanalytiques reliant les
comportements agressifs à des facteurs individuels de personnalité et
d'histoire de vie, les approches anglo-saxonnes attribuent plutôt cette
violence à des mécanismes de contrôle social et de subordination des
femmes aux hommes. La reconnaissance de la paternité est certainement à
l'origine de la violence inter-sexes dans la mesure où elle ne peut être
préservée que par l'enfermement des femmes dans ce que l'on a appelé le
mariage, essentiellement destiné à empêcher la rencontre avec tout autre
mâle. C'est ainsi que ce huis clos «protecteur» de la pureté de la
filiation va devenir le lieu de tous les drames voire des meurtres. La
machine de la domination masculine est maintenant en place: le mariage
comme cadre juridique, la jalousie comme outil de vigilance.
Que faire?
L'éducation n'est pas la panacée quand le formatage de futurs citoyens
et futures citoyennes s'appuie sur une société capitaliste qui a tout
intérêt à conserver la hiérarchie patriarcale pour renouveler les forces
productives au sein de la famille. L'éducation genrée est toujours de
mise par les jeux, le sport, les livres scolaires notamment d'histoire
remplis de «grands hommes», ... mais c'est bien le commencement du
processus d'aliénation qu'il faut rompre à ce stade.
La catégorisation genrée/sexuée est la réalité de ce monde qui définit
les rôles sociaux en fonction de cette assignation de genre, basée
essentiellement sur la capacité à se reproduire -voir les dernières
alarmes en France sur la catastrophe démographique annoncée!
Alors que des hommes, sous couvert de pulsions irrépressibles et licites
tuent, mutilent, empoisonnent la vie des femmes, ce sont elles qui
subissent la honte, la souillure et le déshonneur! La honte doit changer
de camp, c'est facile à dire mais tant que la culture dominante continue
à véhiculer des images dégradantes de femme-objet comment s'émanciper de
cet environnement hostile, délétère? Tout le monde n'a pas la
détermination de Gisèle Pélicot.
Pourtant que la honte change de camp est essentiel. Et que les femmes,
en sortant de la posture de victimes solitaires et désemparées,
utilisent tous les moyens possibles pour dénoncer ce qu'elles subissent,
pour se signaler et prendre la parole, que ce soit par metoo ou des
actions autonomes, plus radicales peu importe! C'est ce qui a manqué
depuis des millénaires, que les femmes comprennent qu'elles ne sont pas
seules.
C. EFFE
Evolution des féminicides en France
Année 2010 : 157 femmes tuées par un homme
Année 2011 : 122 femmes tuées par un homme
Année 2012 : 166 femmes tuées par un homme
Année 2013 : 129 femmes tuées par un homme
Année 2014 : 134 femmes tuées par un homme
Année 2015 : 122 femmes tuées par un homme
Année 2016 : 132 femmes tuées par un homme
Année 2017 : 147 femmes tuées par un homme
Année 2018 : 128 femmes tuées par un homme
Année 2019 : 157 femmes tuées par un homme
Année 2020 : 106 femmes tuées par un homme
Année 2021 : 122 femmes tuées par un homme
Année 2022 : 118 femmes tuées par un homme
Année 2023 : 103 femmes tuées par un homme
Année 2024 : 92 femmes tuées par un homme
https://oclibertaire.lautre.net/spip.php?article4357
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