A-Infos (fr) UCL Nantes - Psychiatrie publique: des patient-es en danger, le personnel à bout

Psychiatrie publique: des patient-es en danger, le personnel à bout ---- 
Ce 28 janvier fut marqué par un appel à la grève des soignant-es de la 
CGT CHU Nantes et de SUD Santé Sociaux suivi d'un rassemblement place 
Royale contre la mort programmée de la psychiatrie publique. ---- Depuis 
quelques années, la situation en psychiatrie dans le 44 prend un 
tournant plus qu'inquiétant. Les urgences psychiatriques sont saturées 
faute de place. Rien qu'en 2024, une quarantaine de lits ont été fermés 
dans le département, tandis que les besoins de soins psy augmentent 
depuis le confinement. La faute au manque d'investissement de l'État 
dans la psychiatrie publique, toujours considérée comme le parent pauvre 
de la médecine. Ce manque de moyens a des répercussions directe sur 
l'état de santé des personnes en situation de souffrance psychique. 
Lorsqu'ils accèdent aux soins après de long mois d'attente, iels doivent 
faire face à des pénuries de médecins et à du personnel soignant en sous 
effectif qui ne peut assurer un suivi de qualité par manque de temps. 
Cette situation entraîne des dérives concrètes tels que des violences 
psychiatriques sur les patient-es qui témoignent d'un manque d'écoute, 
de surmédications et de négligences lors de leur hospitalisation.

Le secteur de la pédopsychiatrie est particulièrement alarmant. Des 
enfants et des adolescent-es se sont vus privé-es de soin à St Nazaire 
suite à la fermeture en juin 2023 du service d'hospitalisation pour 
adolescent-es (SHado) qui comportait 11 lits. Aujourd'hui, le 
département ne possède que 14 lits pour enfants et adolescent-es tandis 
que le suicide est une des principales causes de décès des moins de 25 
ans. La réalité de ce secteur c'est des adolescent-es renvoyés chez eux 
après une tentative de suicide ou des hospitalisations en unité adulte.

Dans ces conditions, est-on vraiment dans le soin? La question se pose 
pour de nombreux professionnels qui doivent colmater les fuites d'un 
hôpital public en décrépitude.

En effet, les soignant-es travaillent dans des conditions dégradées et 
doivent quotidiennement composer avec le manque d'effectif chronique. La 
direction du CHU de Nantes reste sourde devant le cri d'alerte et les 
revendications des syndicats.

Face à la précarisation croissante et aux souffrances psychiques qu'elle 
entraîne, continuons à nous mobiliser!

Ils faut des mesures d'urgence pour la psychiatrie publique! Nous nous 
joignons aux mots d'ordres des professionnels de santé qui réclament la 
réouverture de lits, l'embauche de personnel et des soins de proximité 
adaptés à la situation de chaque patient-e.

Soyons solidaires avec les soignant-es et les patient-es pour un accès 
aux soins de qualité et une vraie prise en charge de la souffrance et 
des handicaps psychiques au sein de l'hôpital public.

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