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(fr) Alternative Libertaire #356 (UCL) - Accord UE-Mercosur: une aberration écologique
Date
Tue, 4 Feb 2025 20:43:27 +0000
Il y a quelques mois, l'UCL ce communiqué sur la négociations autour
d'un accord entre l'Union Européenne et les pays du MERCOSUR.
Aujourd'hui, les accords sont finalisés et n'attendent plus que
ratification ---- L'accord UE-Mercosur, s'il était adopté, irait contre
les intérêts des paysannes et paysans, et plus globalement ceux des
populations d'Europe et d'Amérique du Sud. Encourager les échanges
intercontinentaux va à rebours de la nécessité écologique et sociale de
relocaliser les productions. C'est à cela qu'il faut s'opposer, et pas
aux normes environnementales, comme le fait la Coordination rurale. ----
L'accord de libre-échange UE-Mercosur, s'il est adopté, entraînerait une
augmentation du commerce transatlantique de nombreux produits agricoles,
avec un impact sur le climat dont les grands de ce monde semblent se
foutre comme de leur premier voyage en jet privé!
L'objectif affiché est, dans le sens Amérique du Sud-Europe, de +50% de
viande bovine, +55% de volailles, +540% d'éthanol, +60% de riz, et pour
le soja... ce n'est même pas chiffré!
Dans le sens inverse, les flux de produits agricoles de l'Europe vers
l'Amérique du Sud seraient de +710% pour le fromage, +1200% pour le lait
écrémé en poudre! Eh oui, l'Europe doit liquider ses excédents de lait,
c'est ça le cauchemar des bureaucrates de l'agriculture européenne!
Au-delà des produits agricoles, certains résument cet accord par «des
bovins d'Argentine contre des voitures allemandes»... Ce qui est
certain, c'est que cela ne fera qu'affaiblir l'agriculture paysanne, et
plus largement les éleveuses et éleveurs européens. L'entrée de telles
quantités de viande à bas cout, bénéficiant d'une réduction des droits
de douane ne fera qu'empirer leur situation.
Un accord qui aggraverait la déforestation
Pour répondre à cet appel productiviste, la déforestation dans les pays
du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay) pourrait augmenter de
25% par an au cours des six prochaines années. Et pour couronner le
tout, les produits agricoles dont les importations seraient encouragées
dans le cadre de l'accord ne seraient pas tenus de respecter les
standards de production européens, comme sur les pesticides et autres
substances interdites dans l'UE, mais autorisées dans ces pays. (par
exemple, 44 % des pesticides de synthèse homologués au Brésil ne sont
pas approuvés dans l'UE et les limites maximales de résidus sont souvent
beaucoup plus élevées au Brésil qu'en UE).
Au Brésil, l'élection de Lula semblait de prime abord une bonne nouvelle
pour l'écologie, par rapport à l'abject Bolsonaro sous la présidence
duquel la déforestation a augmenté de 75%. Mais Lula, en bon
gestionnaire du capitalisme, a promis dès son élection, en 2023, de
ratifier cet accord dans les six mois! Le très ancien
«camarade-président» s'assoit donc allègrement sur l'écologie.
Du côté des instances européennes, la Commission entend également se
jouer de la «démocratie» et des intérêts des peuples en découpant
l'accord afin d'accélérer sa ratification, la partie «commerciale»
n'ayant pas à être ratifiée par les parlements des États membres, mais
seulement par le parlement européen, et le conseil de l'UE.
Un accord au bénéfice des multinationales
Face à ces aberrations écologiques et démocratiques, le monde paysan a
raison de se mobiliser.
Les grands gagnants de ces accords de libre-échange et de cette division
internationale du travail ne seraient pas les travailleuses et les
travailleurs des campagnes, de quelque pays qu'ils soient, mais les
multinationales qui contrôlent l'ensemble du jeu. Les conséquences
réelles du libre-échange, ce sont le dumping social, le dumping fiscal,
les délocalisations, les concentrations, les monocultures, les
mono-industries, la démultiplication des temps de transport des
marchandises, la hausse de la pollution, des terres agricoles produisant
du bio-carburant, le marché des «droits à polluer» et... des bénéfices
monstrueux pour les capitalistes du Nord, du Sud et des pays émergents.
De plus, cette mise en concurrence entre paysan·nes attise le
nationalisme, car si le monde paysan doit se serrer la ceinture, on lui
demande aussi de s'entendre avec son propre patronat agro-industriel, au
nom de «l'intérêt national» et de la compétitivité sur le marché
mondial. Il faut réaffirmer la frontière de classe irréconciliable entre
les uns et les autres!
La Coordination rurale attaque une fausse cible
Au cours des mobilisations, des membres de la Coordination rurale,
syndicat agricole d'extrême droite et bas-de-plafond, s'en sont pris à
des bureaux de l'Office français de la biodiversité, le 18 novembre 2024
à Beauvais, puis à Guéret le lendemain... Cible aberrante, car qui
écrase les agriculteurs? S'en prendre aux normes environnementales est
plus facile que de remettre en cause l'agro-industrie, le mode de
production capitaliste et le monde de la finance!
Heureusement, ils ne sont qu'une minorité, et il y a eu bien d'autres
actions, menées notamment par la Confédération paysanne et des
agriculteurs et agricultrices conscients des réels enjeux pour
l'agriculture et l'alimentation de toutes et tous.
L'UCL défend une agriculture paysanne, et l'autonomie productive
L'internationale paysanne Via campesina a indiqué cette voie dès 1996,
en définissant le concept de «souveraineté alimentaire»: chaque région
du monde doit être en mesure de se nourrir par elle-même, sans se placer
sous la dépendance des multinationales de l'agrobusiness. Donc non à
l'agriculture d'exportation, aux OGM, à l'accaparement des terres, aux
monocultures, à l'impérialisme; oui aux productions locales, sous le
contrôle des paysans et de la population.
Les échanges internationaux doivent être circonscrits aux produits dits
exotiques. Rien de ce qui peut être produit localement ne saurait être
importé de l'autre bout du monde. Les ultralibéraux ont accusé le
concept de «souveraineté alimentaire» d'aggraver la faim dans le monde
et d'être protectionniste. Il a au contraire été le ciment
internationaliste des luttes paysannes du Sud comme du Nord.
Alors n'hésitons pas à soutenir ces luttes paysannes, qui nous
concernent toutes et tous! Car non seulement, les «choc de
compétitivité», voulus par ces accords de libre-échange, on nous en
rabâche les oreilles dans tous les secteurs (avec pour conséquence la
baisse de nos revenus, le chômage et la précarité), mais il s'agit aussi
de la qualité de notre alimentation, et de l'avenir du vivant sur cette
planète.
Union communiste libertaire, 27 novembre 2024
https://www.unioncommunistelibertaire.org/?Accord-UE-Mercosur-une-aberration-ecologique
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