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(fr) Alternative Libertaire #356 (UCL) - Femme, vie, liberté: Stop à l'apartheid de genre à Kaboul comme à Téhéran
Date
Mon, 27 Jan 2025 17:22:18 +0000
En juillet 2024, des instances émanant de l'État français ont reconnu
officiellement la notion d'apartheid de genre touchant les femmes
afghanes. Qu'est-ce qui se cache derrière ce terme, à quelles
protections donne-t-il accès et quels sont les enjeux internationaux
concernant la situation des femmes en Afghanistan ou en Iran? ----
L'apartheid de genre est une notion récente théorisée en premier lieu
par les défenseures afghanes des droits humains. Il s'agit d'un système
d'apartheid discriminant systématiquement les femmes, les filles et les
personnes LGBTI. Ce type de système régente aujourd'hui tous les aspects
de la vie des femmes et des filles en Afghanistan. Elle ne peuvent plus
sortir sans être accompagnées, elles ne peuvent maintenant même plus
parler entre elles.
Ces nombreuses discriminations sont accompagnées d'un refus d'accès à
l'éducation pour les filles, interdite depuis la reprise du pouvoir par
les talibans en 2021. Ces mesures vont de pair -comme dans le régime
iranien- avec un ministère de la vertu: une police chargée de contrôler
les «bonnes moeurs», à savoir perpétrer l'apartheid de genre par la
coercition. En juillet 2024 la Cour nationale du droit d'asile et
l'Office français de protection des réfugiés et apatrides ont reconnu le
caractère systémique de l'apartheid de genre en Afghanistan.
Plus tôt, la Cour de justice de l'Union européenne avait estimé que ce
type de régime ouvrait le droit au statut de réfugié·e. Les femmes
afghanes peuvent donc se prévaloir d'une protection internationale si
elles arrivent en Europe. Le voyage de ces femmes reste semé de dangers
entre la police des moeurs et la traversée au péril de leurs vies des
montagnes du Pakistan et de l'Iran. Elles ne le peuvent qu'avec l'aide
de «chaperons», membres d'ONG leurs permettant de ne pas voyager seules.
Une solidarité internationale à renforcer
Cette reconnaissance montre tout de même des limites, certaines
demandeuses d'asile iraniennes notamment ne bénéficient pas de ce statut
et se voient refuser une protection auprès des institutions. C'est le
cas en France où pour l'instant la discriminations des femmes n'est pas
reconnue comme systémique ailleurs qu'en Afghanistan[1].
L'assassinat en 2022 de Mahsa Amini, étudiante kurde iranienne
originaire de la région du kurdistan iranien, a provoqué de nombreuses
manifestations au cri de Jin, Jiyan, Azadi (Femme, vie, liberté). Ce
slogan d'origine kurde a aussi été repris au Baloutchistan (région
d'Iran très opposée au régime) ainsi que dans toutes les manifestations
en soutien aux féministes iraniennes. Ces manifestations se sont
multipliées dans tout le pays, jusqu'à faire trembler le régime.
Le mouvement a continué malgré la répression terrible ainsi que les
centaines de blessées et de tué·es par la police ou les bassidjis[2].
Cette diffusion de la lutte des femmes iraniennes a permis de nombreuses
mobilisations contre l'apartheid de genre en Iran comme en Afghanistan.
Depuis plusieurs mois de nombreuses ONG se mobilisent pour la
reconnaissance de l'apartheid de genre comme un crime contre l'humanité,
afin de pouvoir faire condamner par la cour de justice internationale
les régimes en question. La mobilisation des diasporas ne doit pas
lutter seule pour mettre fin à l'apartheid, une lutte féministe
véritablement internationaliste et libérée des idées orientalistes et
islamophobes peut soutenir la lutte de nos camarades iraniennes et
afghanes. Il ne s'agit plus de regarder de loin les mobilisations, mais
de construire des alliances avec nos camarades afghanes et iraniennes
pour mettre fin à l'apartheid de genre.
Thomas (UCL Alsace)
Notes:
[1]Nejma Brahim et Rachida El Azzouzi, « La France protège les femmes
afghanes en raison de leur genre, mais pas les autres », Médiapart, 15
juillet 2024.
https://www.mediapart.fr/journal/international/150724/la-france-protege-les-femmes-afghanes-en-raison-de-leur-genre-mais-pas-les-autres
[2]Force de répression paramilitaire du régime.
https://www.unioncommunistelibertaire.org/?Femme-vie-liberte-Stop-a-l-apartheid-de-genre-a-Kaboul-comme-a-Teheran
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