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(fr) Socialisme Libertaire - Malatesta: Révoltes et révolutions
Date
Sat, 25 Jan 2025 19:05:09 +0000
Article d'Errico Malatesta paru dans Le Réveil communiste-anarchiste, n°
544, 31 juillet 1920. ---- «Le Congrès anarchiste de Bologne fut
indigné de voir, à un moment où les esprits étaient surexcités par les
nouvelles venant d'Ancône, renvoyer à une époque indéterminée une
réunion que les circonstances rendaient urgente et nécessaire pour
s'entendre entre subversifs sur l'action à entreprendre. Il accusa les
organismes, qui étaient cause du renvoi, de ne pas vouloir susciter des
embarras au gouvernement. ---- L'organe de la Confédération Générale du
Travail, Battaglie sindacali, proteste... et nous le comprenons en
somme. D'ailleurs, il pourrait bien avoir raison pour ce qui est des
intentions, personne ne pouvant sonder le tréfonds des consciences. ----
Mais, peu importe l'intention; il est certain que la Confédération
intervient toujours en temps utile pour déprécier et refréner tout
mouvement qui menace l'ordre établi et rend ainsi des services au
gouvernement que la presse bourgeoise récompense avec des éloges mérités.
Et cette fois-ci encore, la Confédération, fidèle à ses traditions, au
lieu d'expliquer le renvoi à une époque indéterminée d'une réunion d'où
il pouvait sortir un accord pratique entre les forces subversives, juste
au moment où cet accord était le plus nécessaire, nous fait dire dans
Battaglie sindacali:
Avec autant de mauvaise foi nous pourrions accuser les anarchistes de
servir inconsciemment la cause de la contre-révolution bourgeoise avec
leurs incitations à des révoltes isolées qui provoquent, comme c'a été
précisément le cas à Ancône, les plus horribles répressions de la part
des sbires, contre lesquels nous n'avons pas la possibilités d'insurger
efficacement!
Nos incitations à des révoltes isolées!
C'est une calomnie qui pourrait paraître une dénonciation. Mais ces
messieurs de la Confédération sont toujours d'habiles diplomates et
moyennant un conditionnel disent la chose, tout en se donnant l'air de
ne pas la dire. Ne nous occupons donc pas de Battaglie sindacali, et
profitons de son insinuation sotte ou calculée pour préciser encore une
fois notre pensée sur cette question toujours plus brulante des révoltes
isolées.
Nous voulons la révolution - la révolution victorieuse; donc, toutes les
révoltes qui demeurent isolées et par cela même impuissantes, nous
déplaisent en tant qu'elles représentent un gaspillage de forces qui
pourraient être mieux utilisées dans un mouvement définitif que tout
fait prévoir proche. Et si cela était possible, nous voudrions que tout
le monde se tint coi, fît le mort, pour s'insurger ensuite,
soudainement, d'une extrémité à l'autre de l'Italie, ou même du globe,
et abattre d'un seul coup gouvernement et bourgeoisie. La victoire
serait sure et couterait peu ou point de sang de part et d'autre.
Mais les révoltés éclatent quand même, que cela nous plaise ou non. Et
il arrive aujourd'hui en Italie ce qui est arrivé à la veille de toutes
les grandes révolutions: une série de protestations, de tentatives, de
conflits avec la force publique, d'attentats contre la propriété,
d'émeutes, de révoltes, qui deviennent toujours plus fréquents et qui
aboutiront à un mouvement général et définitif.
Tout cela prouve que désormais la révolution en Italie n'est plus
l'aspiration, plus ou moins utopique, d'un groupe, d'un parti, qui la
désire, la propage et la prépare dans la conviction qu'elle est le seul
moyen d'abattre un régime détesté. C'est la masse de la population qui
aujourd'hui ne veut plus se résigner, et la tension des esprits du
prolétariat est telle qu'à tout instant, à toute occasion, avec ou même
sans prétexte, l'impatience se traduit en faits.
Quel est le devoir des révolutionnaires conscients, le devoir des
socialistes, anarchistes et républicains en face d'une telle situation?
Nous recommandons aux travailleurs de se préparer, de se tenir prêts.
Mais tandis que l'on gagne quelque chose en préparation, on perd autant
et plus à chaque insuccès, et on court le risque de fatiguer la masse ou
de voir toute la tension actuelle s'épuiser en de petits mouvements.
Nous ne pouvons, aucun parti ne peut agir comme agirait le haut
Commandement d'une armée, qui prépare silencieusement ses forces et les
met en mouvement toutes ensemble, au moment qu'il juge opportun.
Renvoyer toujours le mouvement à plus tard, c'est aujourd'hui une erreur
telle qu'elle équivaut, dans les résultats pratiques, à une trahison.
Les mouvements éclatent spontanément: il faut de suite les faire valoir,
les appuyer, les étendre. A chaque mouvement d'une certaine importance -
Turin, Viareggio, Bari, Ancône - il faut répondre par la grève, générale
en toute l'Italie, grève générale qui peut débuter, pour des raisons
tactiques, comme un mouvement calme de simple protestation; mais qui
doit viser à se transformer rapidement en mouvement insurrectionnel.
Voilà ce que nous demandons aux camarades, aux socialistes, à tous les
travailleurs. Et c'est dans cette solidarité d'action avec tous les
révoltés, toutes les victimes, dans ce devoir librement accepté d'agir
de suite, de façon à avoir les avantages de la simultanéité, les
bénéfices de l'entente saris les dangers de l'entente préalable, que
nous faisons consister la discipline.
Car si l'on attend pour se mettre en branle l'ordre des «organismes
centraux», cet ordre ne viendra jamais. Un peu parce que les nouvelles
arrivent en retard et le gouvernement cherche à en empêcher la
diffusion; un peu aussi parce que, normalement, les «chefs» ont peur des
responsabilités.»
Errico Malatesta
https://www.socialisme-libertaire.fr/2024/08/malatesta-revoltes-et-revolutions.html
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