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(fr) Alternative Libertaire #356 (UCL) - Service public: L'enseignement supérieur et la recherche à bout de souffle
Date
Fri, 24 Jan 2025 20:53:29 +0000
Un plan sans accroc. Après presque 20 ans de réformes néolibérales, les
universités sont en faillite et, sans un large plan d'urgence aussi bien
financier que démocratique, elles risquent de disparaitre ou d'être
privatisées. ---- La Loi relative aux libertés et responsabilités des
universités de 2007 fut la raison d'un énorme mouvement dans les
universités. En 2004, l'association Sauvons la Recherche avait permis de
maigres gains pour le financement de notre système. ---- Malgré tout, la
loi LRU a été appliquée et les dérives dénoncées se sont concrétisées.
De pair avec l'augmentation du personnel contractuel et précaire, les
présidences ont pris la main sur le système universitaire. Avec en ligne
de mire, les classements internationaux des universités «d'excellence».
---- L'université est partie pour Shangaï
Bien que très contesté par la communauté académique, les présidents et
le ministère ont les yeux rivés sur le classement dit «de Shangaï». Mais
la loi LRU seule n'aura pas suffit à s'y faire une place. Les
gouvernements successifs ont alors fusionné les établissements et les
universités, car la place dans ces classements augmente mécaniquement
avec la taille. Peu importe que cela n'impacte pas la qualité de
l'enseignement ou de la recherche. Un autre levier, la généralisation du
financement de la recherche par appels à projets. Les budgets se sont
alors concentrés sur les universités «d'excellence».
Le Code de l'éducation s'est pris quelques belles entailles. Le modèle
d'une recherche au service du privé, soumise à la concurrence,
dérégulée, qui ne se préoccupe plus des intérêts de ses personnels et
des usagères et usagers, s'impose. Le budget censuré, c'était aussi le
pire budget pour l'université et la recherche depuis vingt ans, avec une
coupe de 550 millions d'euros! Actuellement, 60 universités sur 75 sont
en faillite.
La censure, et après?
Dans l'immédiat, il faut imposer que le gouvernement respecte son
engagement pris dans le cadre du processus de néolibéralisation, dit «de
Bologne»: au moins 2% du PIB dans la recherche publique. Il faut créer
massivement des postes statutaires, titulariser les contractuel·les qui
le souhaitent, mais aussi, comme pour le reste du service public,
augmenter les salaires et les indexer sur l'inflation. Tout le contraire
du gouvernement Barnier qui voulait augmenter les jours de carence ou
encore supprimer la primé précarité.
De l'argent, il y en a! Les aides étatiques vers les entreprises pour
faire de la recherche privée, dite «recherche et développement», sont
trop importantes et avec un contrôle trop limité (aux antipodes de ce
que subit le monde universitaire). Le montant du Crédit impôt recherche
dépasse le budget du CNRS! Il faut massivement réorienter ces budgets
vers l'université.
Par ailleurs il ne s'agit pas que d'un manque de moyens, mais aussi
d'attaques contre le statut de fonctionnaire, d'une crise de sens en
sciences de la nature, formelles ou d'ingénieurie (éco-anxiété face à
des boulots qui alimentent l'industrie, font prendre l'avion,
entretiennent des illusions techno-solutionnistes), de procès incessants
contre l'«islamogauchisme» et le «wokisme» contre les sciences humaines
et sociales, d'étudiant·es fortement impacté·es par Parcoursup et par
des perspectives d'avenir sombres, etc.
Il faut d'urgence une réforme complète du service public d'enseignement
supérieur et de recherche qui réponde aux besoins réels de la population
plutôt qu'à ceux fantasmés par les classes dirigeantes.
Céline, Jonathan et Léo (UCL Lyon)
https://www.unioncommunistelibertaire.org/?Service-public-L-enseignement-superieur-et-la-recherche-a-bout-de-souffle
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